Kaspersky détecte des logiciels « stalkerwares » dans 176 pays

Le rapport annuel State of Stalkerware de Kaspersky vise à mieux comprendre le nombre de personnes touchées par cette forme de harcèlement numérique à l’échelle globale. En 2022, les données de Kaspersky révèlent que 29 312 personnes ont été affectées par les « stalkerwares », un chiffre qui se rapproche des 32 694 utilisateurs touchés en 2021.

Des « stalkerwares » détectés dans 176 pays

Après une tendance à la baisse soutenue au fil des ans pré-2021, la stabilité relative enregistrée cette année met en évidence l’ampleur mondiale du harcèlement en ligne et suggère que le problème ne disparaîtra pas de lui-même. En outre, même si nous pouvons nous réjouir de cette baisse continue de l’utilisation des logiciels de harcèlement, nous devons rester prudents car elle ne représente que la partie immergée de l’iceberg : en effet, les données traitées ici ne concernent que les utilisateurs de solutions Kaspersky.

En 2022, la Russie, le Brésil, l’Inde, l’Iran et les États-Unis d’Amérique ont été les cinq pays les plus touchés par les stalkerwares. La Turquie, l’Allemagne, l’Arabie saoudite, le Yémen et, enfin, le Mexique, complètent ce top 10, mais la France n’est malheureusement pas en reste puisqu’elle figure à la 14e place des pays les plus concernés par les stalkerwares, derrière l’Égypte (11e), l’Algérie (12e), l’Italie (13e) et avant le Royaume-Uni (15e). Dans l’ensemble, Kaspersky a détecté des cas de stalkerware dans 176 pays, un phénomène qui ne semble pas connaître de frontière.

Qu’est-ce qu’un « stalkerware » ?

Un stalkerware est un logiciel disponible dans le commerce qui peut être installé discrètement sur des appareils connectés, permettant à la personne qui l’utilise d’espionner tous les aspects de la vie privée d’une personne à son insu.

Comme l’agresseur doit avoir un accès physique à l’appareil visé (et les codes de sécurité), le stalkerware est souvent utilisé dans le cadre des relations abusives. Bien que les données recueillies par Kaspersky soient anonymes, d’autres recherches ont montré que ce sont principalement les femmes qui sont touchées par cette forme de violence numérique. Il est important de se rappeler que la violence numérique n’est qu’une dimension supplémentaire de la violence, et qu’elle doit être comprise comme faisant partie intégrante des violences domestiques, avec des effets négatifs réels pour la vie des victimes.

Kaspersky travaille activement à l’amélioration de la protection des utilisateurs. Dans le cadre de cet effort, l’entreprise a mis à jour son module Privacy Alert, qui émet une notification en cas de découverte d’un stalkerware sur un appareil. Grâce à cette mise à jour, la notification ne se contente plus d’informer l’utilisateur de la présence d’un stalkerware sur l’appareil, mais l’avertit également que si le stalkerware est supprimé, la personne qui a installé le logiciel sera alertée. Depuis son introduction en 2019, Privacy Alert est inclus à l’ensemble des solutions de sécurité grand public de l’entreprise afin de protéger au mieux contre les stalkerwares.

Des milliers de personnes victimes de « stalkerwares » chaque année

« Chaque année, des milliers de personnes sont victimes de stalkerwares. Compte tenu du caractère violent du phénomène, cette tendance est inquiétante, et c’est pourquoi nous travaillons à différentes extrémités du spectre pour résoudre le problème. En plus de mettre en œuvre la sensibilisation, le partage de son expertise et une collaboration avec ses partenaires, Kaspersky a mis à jour sa Privacy Alert qui prévient les utilisateurs dans le cas où un stalkerware serait détecté sur leur appareil, et les informe que l’agresseur apercevra si le logiciel est supprimé. La raison est simple : la suppression du logiciel efface la preuve que le stalkerware a été installé, et si l’auteur perd le contrôle de l’appareil, la situation risque de s’aggraver. Notre mission est de veiller à ce que les victimes comprennent la meilleure marche à suivre pour obtenir le résultat le plus sûr possible et inverser la tendance. » déclare Arnaud Dechoux, responsable des affaires publiques chez Kaspersky.

Kaspersky collabore avec des experts et des organisations impliquées dans la lutte contre les violences domestique, qu’il s’agisse de services d’aide aux victimes, de programmes destinés aux auteurs de violences, d’organismes de recherche ou d’agences gouvernementales, afin de partager les connaissances et d’aider les professionnels et les victimes. Kaspersky est l’un des cofondateurs de la Coalition Against Stalkerware, un groupe international qui se consacre à la lutte contre les stalkerwares et la violence domestique. Entre 2021 à 2023, Kaspersky a été partenaire du consortium du projet européen DeStalk, cofinancé par le programme Droits, égalité et citoyenneté de l’Union européenne. En juin 2022, Kaspersky a lancé un site web pour partager de plus amples informations sur TinyCheck, un outil gratuit, sûr et facile à utiliser pour vérifier que les appareils ne renferment pas de stalkerware ou d’applications de surveillance.

 

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